Grande fresque historique sur la fin de la noblesse italienne, qui agonise (trèèèèèèès) lentement devant l’ascension de la bourgeoisie, symbolisée notamment par l'union entre le noble et militaire opportuniste Tancrède (Alain Delon) et la roturière parvenue Angelica (Claudia Cardinale). Malgré sa réalisation sensationnelle, son élégant jeu de lumière (évoquant parfois celui de Barry Lyndon), ses costumes et ses décors grandioses magnifiés par de longs plans-séquence (en intérieur comme en extérieur), et ses acteurs tout en justesse; Le Guépard traîne bien trop souvent en longueur, à l'image de l'interminable scène du bal (45 minutes) qui scelle la fin d'une époque et d'un film qui aurait très bien pu receler la même richesse en moins de 2h30.