J'avais envie de jacter de "Apocalypto" de Gibson et je me suis dis non, dis deux ou trois mots sur "Le Guépard" d'abord, ça parle de la même chose : du monde qui bascule.
Quand on me parle de cinéma italien, j'ai tendance à rigoler doucement. Pas pour me moquer, c'est pas le genre de la maison, mais comme pour dire : « ouaip, je vois de quoi tu me parles ». J'ai bouffé du film italien toute ma putain de vie. Du Western, du Péplum, du Polar, de la Comédie polissonne ou polissonne, du film de Guerre, du Post-nuke. L'éventail est large tu vois. Sauf que les grands classiques, t'as vu, c'est pas trop ma tasse de Kilkenny.
Mais là, « Le Guépard » c'est de la balle sans mec qui traîne son cercueil, sans Maciste contre des extraterrestres, sans viol collectif ou sans types en cuir avec des arbalètes censés représenter la race humaine du futur.
C'est le monde d'avant bousculé par le nouveau qui arrive.
C'est beau, ça brille, c'est du faste, ça claque et c'est juste du bonheur.
Burt Lancaster, le prince qui va aux putes alors que couve la révolution, le noble assis entre deux mondes. Excellent.
Alain Delon, beau comme un bébé pas moche, qui le sait, et que j'ai trouvé étonnamment sobre pour une fois. Splendide.
Claudia Cardinale qui est belle comme un truc vraiment beau et que tu as envie de serrer dans tes bras longtemps, et son rire qui claque et résonne. Étourdissante.
C'est des décors splendides, la Sicile qui te saute aux yeux.
Mais surtout c'est Terence Hill (Trinita), Giuliano Gemma (Ringo) et Maurizio Merli (Mannaja et son balai dans le cul), la triplette du cinéma italien qui me parle davantage que ce genre de film d'habitude.
Merci Luchino.
J'ai adoré.
Djieke.
(qui aimerait dire davantage de mots sur ce film merveilleux mais les grandes joies sont muettes. Alors il la ferme).
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