Et moi qui pensais avoir perdu Allen...

Tout est jeu et jubilation dans ce nouveau Woody. On lui a reproché, et à juste titre, d'être parfois pour le moins caricatural dans sa vision des villes, donc il étire ici cette caricature jusqu'à l'extrême pour en faire un cliché grandeur nature de 90 minutes.

Son cinéma a souvent été bercé de tranches d'une vision un brin surannée de la vie, et ici il n'est question que de cela et le "c'était mieux avant" semble résonner constamment.

Et le résultat est un moment d'une fantaisie dont Allen ne semblait plus capable, on a l'impression de la première à la dernière minute de voir ses yeux briller, et le plaisir qu'il semble prendre est terriblement communicatif, la balade dans Paris est belle, nostalgique, mélancolique et le postulat de départ qui aurait pu s'avérer bien ridicule est traité avec un tel bonheur qu'on en vient à parfaitement l'accepter et à accueillir le générique de fin avec un soupir qui veut dire "On en veut encore Woody."

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