En reconstituant avec rigueur un moment de l’histoire judiciaire française, Cédric Kahn propose avec "Le Procès Goldman" un film à la fois dépouillé et intense, où la parole devient le moteur de l'action.
Loin de l’artifice, Kahn distille la pureté du verbe, mettant en scène un huis clos où l’éloquence et l'insolence de Pierre Goldman éclatent comme une véritable performance théâtrale. Dans ce cadre austère, l’acteur incarne avec une précision troublante la complexité du personnage, naviguant entre provocation et lucidité, faisant de Goldman une figure à la fois rebelle et énigmatique.
Le film se révèle ainsi non seulement un puissant drame de prétoire, mais aussi un miroir fascinant de l'époque, une marquée par ses fractures politiques et sociales, tout en nous confrontant à un final où l’incertitude demeure, délibérément laissé dans les mains de l’Histoire.