Une première heure presque calamiteuse nous fait presque imaginer le pire : une histoire fade réalisée platement avec, qui plus est, une interprétation qui relevait plus du jeu de mimiques que de la réelle incarnation. Bref, il faut savoir être patient pour vraiment tirer tout le parti de ce "Frost/Nixon". Une fois la deuxième heure lancée, avec le premier face-à-face entre Michael Sheen et Frank Langella, l’intérêt commence à se raviver. Mais ne nous leurrons pas, c’est clairement le final époustouflant qui emporte la mise, tant l’interprétation est juste, tant le propos est clairvoyant, et tant l’ensemble est remarquablement bien écrit. Dommage qu’une telle richesse soit condensée sur la conclusion. Une telle démarche aurait clairement gagné à avoir un réalisateur inspiré qui sache donné du relief plus rapidement à ce scénario qui, incontestablement, est la clef de voûte de toute cette louable entreprise.