« Cheval magique mort »

Elliot et sa fille percutent accidentellement une licorne. Une firme pharmaceutique s’intéresse à ses propriétés curatives miraculeuses.

Avec une placidité de jugement exempte de toute exubérance dithyrambique, il convient de considérer Death of a Unicorn comme une œuvre qui, malgré un postulat narratif pour le moins insolite, parvient à se déployer avec une certaine maîtrise. Le spectacle de ces créatures mythologiques, initialement auréolées d'une aura de féerie et de bienveillance, subissant une métamorphose abjecte en prédateurs sanguinaires, distille une atmosphère d'étrange malaise fort efficace.

Les échanges verbaux, loin de toute indigence intellectuelle, notamment ceux dissertant avec une acuité pénétrante sur les turpitudes et l'insatiable voracité de l'espèce humaine et les diatribes pamphlétaires à l’encontre des conglomérats pharmaceutiques, témoignent d'une élaboration scripturale qui mérite une mention laudative. De surcroît, il est pertinent de souligner que le film, en dépit de son sujet intrinsèquement propice à l'outrance grotesque.

Néanmoins, il convient d'émettre une réserve quant au dosage, jugé quelque peu parcimonieux, du mariage des genres entre la farce et l'épouvante, le quotient comique ne parvenant pas toujours à s'exprimer avec la virulence escomptée.

En somme, ce métrage se révèle être une proposition filmique qui, sans susciter un enthousiasme béat, n'en demeure pas moins une expérience cinématographique singulière et, dans une certaine mesure, probante.