Blue Sun Palace
6.6
Blue Sun Palace

Film de Constance Tsang (2024)

De la sensibilité, figée dans le formol

J'ai vu ce film un peu ardu dans la furie cannoise de l'année dernière, et je dois dire qu'il ne m'avait pas marqué puisque j'ai du relire mes notes pour m'en souvenir.

Tout commence par une rencontre amoureuse assez joliment évoquée. La caméra semble flotter entre les deux personnages, s'attardant tour à tour sur le visage de celui qui écoute, puis sur celui qui parle. Il y a chez Constance Tsang un véritable don pour la mise en scène.

Mais après ce sympathique démarrage, et é l'étonnement d'être à New-York alors qu'on se croirait en Chine, on s'ennuie vraiment.

Le film prend son temps, sans qu'on comprenne bien où il veut nous emmener, laissant sans réponse beaucoup de questions que le spectateur est en droit de se poser.

J'ai fini par perdre pied, sortant du film et pestant contre cette succession de scènes allusives peu compréhensibles dans leur ensemble. Vers la fin du film, la torpeur formaliste atteint son acmé dans le très long plan de l'homme marchant le long d'une route.

Des idées et une vraie sensibilité, mais noyées dans le formol.


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le 6 avr. 2025

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