J’étais curieux. Pas spécialement hypé, mais curieux. Le John Wick-verse s’élargit encore, et avec Ana de Armas en tête d’affiche, je me suis dit : "Allez, pourquoi pas." Résultat ? Un spin-off pas désagréable, plutôt fun à regarder, mais qui manque un peu de sa propre grâce.
On est clairement dans l’ombre de John Wick : mêmes codes, mêmes néons, mêmes silences stylisés avant les rafales de violence. Et ça fonctionne… à moitié. Parce qu’autant Keanu Reeves parvient à incarner son personnage par la simple manière dont il se tient, autant ici, j’ai eu du mal à croire à la tueuse qu’incarne Ana de Armas. Ce n’est pas un souci de charisme (elle en a), ni même de présence, mais sur les scènes d’action, y a un petit truc qui cloche. Une rigidité. Une sensation constante de doublure. Là où Wick est fluide et brut, Ballerina est chorégraphiée… trop chorégraphiée.
Cela dit, les scènes d’action en elles-mêmes sont bien foutues. La mise en scène connaît ses classiques et s’amuse avec : morts créatives, affrontements stylisés, effets de surprise bien dosés. On ne s’ennuie pas, et c’est quand même l’essentiel. L’univers est toujours aussi codifié, et même si ça commence à sentir la redite, on prend un certain plaisir à retrouver cette ambiance de société secrète de tueurs à gages avec ses règles absurdes et ses hôtels surréalistes.
Narrativement, c’est convenu, mais ça tient debout. Et visuellement, c’est soigné. Il y a de l’élégance dans l’emballage, même si le fond manque un peu d’âme. On a parfois l’impression que tout est là pour prolonger la franchise sans trop prendre de risques.
Bref, Ballerina, c’est un spin-off qui assure le service minimum avec quelques fulgurances. Pas au niveau de son grand frère, mais suffisamment divertissant pour qu’on ne regrette pas la séance. Un entre-deux, un film popcorn qui aurait peut-être gagné à oser un peu plus.
A découvrir!