Cas particulier que de celui qui nous a été vendu (et oui) comme le Renaud de sa génération, autant par le sus nommé que de par la critique: alors qu'en est il ? Alors oui, on reconnait la parenté artistique avec beaucoup moins de subtilités que ce soit dans le texte, les sujets, ou la richesse des rimes, bref ses talents d'écriture sont bien moindre que celui qui semble être sa seule et unique source d'inspiration, mais ce n'est pas le seul problème.
Gauvain dessine à travers ses chansons son personnage, un gavroche moderne aux références culturelles parfois de son époque, une autre fois anachronique, semblant aimé tout le monde, un peu trop peace & love.
Vous pouvez me dire: "et alors où est le problème ?", c'est très simple, sa source d'inspiration se limite alors qu'à un pend du répertoire du Renard: ses douces ballades et on frôle souvent le copier/coller. Dans la bagnole de mon père rappelle La tire à Dédé (son père et Dédé sont peut être la même personne ?), certains descriptifs rappellent La mère à Titi, Son bleu, pour ne citer que celles-ci.
Lorsque ses chansons ne ressemblent pas ou peu à celles de Séchan: on y va carrément à la référence, voir la citation ou même à un stade encore plus dingue: il donne l'impression de tellement s'être imprégné du bonhomme qu'il semble jouer le rôle du jeune Renaud (le Gavroche, ses envies de paternité parlant d'un enfant qu'il n'a pas encore et j'en e !)
C'est à la limite de la possession.
Seules tentatives de sortir de son côté fleur bleu: taper sur le FN et sur Daesh bref la facilité comme ci s'impliquer dans un discours plus riche ou compliqué allait le foutre à la dèche.
Là où Renaud savait remonter la qualité de certains de ses morceaux, un peu plus léger à l'écriture par des arrangements musicaux composés par lui ou ses potes d'aventure; Gauvain ne se sert que de deux trois accords peu inspirés pour l'accompagner. Certains textes plus travaillés ne sont jetés là qu'en Slam, avec pour seule musique un vide sans âme...
Une fâcheuse tendance à se servir de son refrain pour titre systématiquement allant jusqu'à boucler très souvent son morceau sur celui ci pour derniers mots: On ne dira pas que l'effort des structures lui aura mené la vie dure...
Dommage, des idées sont là, mais beaucoup trop effacées par la présence de son unique référence.
Bref ne valait il mieux pas lui laisser le temps de se forger une identité, et d'avoir un minimum de maturité artistique au lieu de le lancer tel un produit marketé dans le seul but de palper un peu de blé ? Aucune rancoeur envers ce gars, juste par malheur un dur constat...